Être infirmière puéricultrice : choisir un métier de la petite enfance
- Est-il possible de se reconvertir en infirmière puéricultrice ?
- Quels sont les autres métiers de la petite enfance ?
- Quelles sont les épreuves du concours de puériculture ?
- Quelles sont les écoles d'IPDE ?
- La formation pour devenir infirmière puéricultrice
L'infirmière puéricultrice joue un rôle essentiel dans le suivi du développement physique et psychologique des enfants de la naissance à l'adolescence, fournissant des soins infirmiers adaptés à chaque étape de leur croissance. Elle travaille souvent en équipe avec d'autres professionnels de la santé et de l'éducation pour garantir le bien-être des enfants qu'elle accompagne et ses missions principales peuvent varier en fonction de son lieu d'exercice.
En quoi consiste le métier d'infirmière puéricultrice ?
L'infirmière puéricultrice prodigue des soins médicaux aux enfants, y compris les vaccinations, les pansements, l'administration de médicaments et le suivi des traitements. Elle peut aussi être impliquée dans des interventions plus spécialisées, comme les soins aux prématurés ou aux enfants gravement malades. En fonction d'où elle travaille, l'IPDE (Infirmière Puéricultrice Diplômée d'État), a le devoir d'alerter les parents et les médecins si elle constate des anomalies ou des retards lors de l'évaluation du développement physique et psychomoteur des enfants.
De plus, elle joue un rôle éducatif important, en conseillant les parents sur des questions comme l'alimentation, l'hygiène, la prévention des accidents domestiques, etc. Elle peut aussi participer à des actions de prévention dans des structures comme les écoles ou les crèches et accompagner les enfants et leurs familles dans des situations difficiles, comme la maladie, l'hospitalisation, les problèmes familiaux, etc.
Métier à 98 % féminin, choisir d'être puériculteur ou puéricultrice implique des connaissances et des compétences indispensables pour apporter les soins infirmiers spécifiques à la santé de l'enfant. Mais cela suppose aussi de grandes qualités, comme la patience, la pédagogie, l'altruisme, l'empathie et une santé physique et psychologique résistante à toutes épreuves. Respecter le rythme des horaires, travailler parfois dans l'urgence, gérer des situations compliquées et éprouvantes, exigent un mental fort et une bonne constitution.
Où exerce une puéricultrice ?
Dans un hôpital
Une infirmière puéricultrice peut exercer dans diverses structures, mais pour plus de la moitié d'entre elles en France, c'est à l'hôpital public ou dans une clinique privée que l'IPDE travaille, et plus particulièrement dans les services de néonatalité, de maternité, de pédiatrie et de chirurgie infantile.
Dans un PMI
Les PMI sont des structures de santé publique qui offrent des consultations aux enfants de 0 à 6 ans et des conseils aux parents. Les infirmières puéricultrices y jouent un rôle important dans le suivi du développement des enfants, de l'éducation à la santé.
Dans les crèches ou les établissements d'accueil du jeune enfant
Dans ces structures d'accueil, les puéricultrices s'occupent des soins quotidiens aux enfants et veillent à leur bien-être et leur développement. Mais très vite, elles pourront se voir confier les missions de direction de ces centres de garde.
À domicile
Bien que ce soit moins courant, certaines puéricultrices choisissent d'exercer en libéral. Elles peuvent alors proposer des consultations à domicile, notamment pour accompagner les jeunes parents après la naissance et ainsi palier aux déserts médicaux.
Quel est le salaire d'une infirmière puéricultrice ?
Le salaire d'une infirmière puéricultrice dépend de son statut, de son expérience et de la région où elle exerce :
- Si elle travaille dans la Fonction Publique, sa rémunération est établie selon les grilles indiciaires qui vont prendre en compte son grade, son échelon et ses années d'expériences professionnelles. Ainsi, une IPDE débutante touchera un salaire brut mensuel de 2 077 € alors qu'une infirmière puéricultrice de grade 3, un échelon à 9 et au minimum 4 ans d'expériences gagnera 3 761 €.
- Si elle travaille dans le privé, l'IPDE pourra toucher plus qu'une infirmière travaillant dans le public, mais n'aura pas les avantages de la fonction publique, comme le GIPA, Garantie Individuelle de Pouvoir d'Achats ou l'IR, Indemnité de Résidence.
- Si elle est à son compte, en cumulant les heures et les clients, le salaire d'une infirmière puéricultrice libérale peut s'avérer très intéressant. Mais il faudra gérer à côté toutes les dépenses incombant aux professions libérales.
Qui peut devenir infirmière puéricultrice ?
Pour entrer en école d'infirmière puéricultrice et obtenir le diplôme d'État, il faut soit être Infirmier Diplômé d'État (IDE), soit être en 3ᵉ d'étude en IFSI, soit posséder le diplôme de sage-femme. Mais au-delà des diplômes, les personnes qui souhaitent s'engager dans cette voie doivent avoir avant tout la vocation de travailler dans la Petite Enfance.
Est-il possible de se reconvertir en infirmière puéricultrice ?
La reconversion professionnelle pour devenir infirmière puéricultrice n'est pas possible en tant que telle. S'il est possible pour certains métiers de faire une mise à niveau grâce à une formation courte ou une équivalence de diplôme par le biais d'un VAE, ce n'est pas le cas pour cette profession.
À moins de reprendre ses études pour obtenir chaque diplôme essentiel : le bac pour entrer en IFSI, obtenir le diplôme d'État d'infirmier au bout de 3 ans d'études (ou comme vu plus haut, avoir obtenu le diplôme de sage-femme), passer le concours d'entrée en école de puériculture, et accéder au diplôme d'infirmier puériculteur après la formation d'un an.
Quelques exceptions sont possibles toutefois : pour les personnes avec une expérience dans la Petite Enfance, des passerelles sont envisageables pour alléger certains modules de la formation infirmière. Les aides-soignants, sous certaines conditions, pourront à partir de 2024 suivre la formation en IFSI en 2 ans au lieu de 3 par exemple.
Quels sont les autres métiers de la Petite Enfance ?
Si l'obtention du DEIP ne vous est pas accessible, il existe d'autres métiers de la petite enfance. Ils ont tous pour mission commune la prise en charge des enfants, généralement de 0 à 6 ans, dans leur développement et leur éducation :
Auxiliaire de puériculture : Ce professionnel de santé réalise des activités d'éveil et des soins visant au bien-être, à l'autonomie et au développement de l'enfant et travaille en centres d'accueil ou à centre hospitalier.
Ces 2 métiers peuvent prêter à confusion, mais sont pourtant bien distincts, autant dans la formation (10 mois pour l'un, 4 ans pour l'autre), que pour les missions et les actes autorisés (l'IDEP peut effectuer des actes médicaux sous prescription médicale, que l'AP non par exemple).
Assistant maternel / Assistante maternelle : Souvent appelé "nounou", l'assistante maternelle accueille à son domicile des enfants dont les parents travaillent. Elle est responsable de leur sécurité, de leur hygiène et participe à leur éveil. Certaines proposent leurs services au domicile des parents et auront d'autres missions comme préparer les repas, aider aux devoirs, proposer des activités ludiques, etc.
Éducateur / Éducatrice de jeunes enfants : Ce professionnel de l'éducation conçoit des activités ludiques et éducatives pour favoriser le développement psychomoteur, affectif et intellectuel des enfants. Un EJE intervient aussi bien dans une crèche, une garderie qu'un centre de loisirs.
ATSEM (Agent Territorial Spécialisé des Écoles Maternelles) : L'ATSEM assiste l'enseignant dans les classes de maternelle, notamment en préparant le matériel pédagogique et en aidant les enfants dans leur apprentissage de l'autonomie.
Quelles sont les études pour devenir infirmière puéricultrice ?
En France, le diplôme DEIP, niveau BAC +4, est exigé pour pouvoir exercer le métier d'infirmier puériculteur ou infirmière puéricultrice. Il peut être obtenu après 12 mois de formation en école de puériculture.
Quelles sont les épreuves du concours de puériculture ?
L'accès à la formation n'est possible qu'en réussissant le concours d'entrée, et selon le nombre de places disponibles.
Pour rappel, seules peuvent s'inscrire au concours infirmière puéricultrice les personnes ayant soit leur DEI, soit leur diplôme de sage-femme, ou allant les obtenir, car étant en dernière année d'études.
Les inscriptions se font directement auprès des écoles auxquelles vous souhaitez postuler, et sont généralement ouvertes entre novembre et février.
Les premières épreuves sont les tests écrits d'admissibilité, qui se déroulent en mars habituellement. Elles consistent en 2 épreuves :
- Un QCM (Questionnaire à Choix Multiples) et un QROC (Questions Réponses Ouvertes et Courtes) pour évaluer vos connaissances sur l'anatomie, la physiologie, le métier d'infirmier, l'état sanitaire de la France, etc.
- Des tests psychotechniques pour jauger vos capacités de synthèse et d'analyse.
Il faut obligatoirement avoir une note supérieure à ces 2 tests, et une moyenne supérieure à 20/40 pour pouvoir accéder à l'épreuve d'admission, qui est :
- Un oral devant un jury de 20 minutes pendant lequel vous ferez d'abord un exposé de 10 min sur un sujet portant sur le métier d'infirmier, puis 10 min d'entretien afin d'évaluer votre motivation.
Au total, il vous faudra avoir au minimum 30 points sur 60 pour être éligible, mais l'admission dépendra du nombre de places disponibles à la prochaine rentrée.
Quelles sont les écoles d'IPDE ?
Voici une liste non exhaustive des établissements proposant la formation de spécialisation, que ce soient des écoles de puériculture, des IFSI, ou des centres de la Croix-Rouge.
Nom de l'établissement | Ville | CP |
Institut de formation aux métiers de l'enfance et de l'adolescence - Fondation Lenval | Nice | 06200 |
Institut de formation des infirmiers puériculteurs - IRFSS H Boigny | Marseille | 13314 |
École de puéricultrices du CHU de Caen | Caen | 14033 |
École régionale d'infirmières puéricultrices - Campus Paramédical CHU de Dijon | Dijon | 21079 |
Institut de formation de professions de santé de Besançon | Besançon | 25030 |
Institut de formation aux métiers de la santé - Centre hospitalier universitaire Nîmes | Nîmes | 30029 |
Institut de formation, recherche, animation, sanitaire et social | Toulouse | 31047 |
Institut de formation d'auxiliaire de puériculture - CHU de Bordeaux | Bordeaux | 33076 |
École de puéricultrices - Centre hospitalier universitaire Montpellier | Montpellier | 34295 |
École d'infirmières puéricultrices du CHU de Rennes | Rennes | 35033 |
Croix-Rouge Compétence Centre-Val de Loire | Chambray-lès-Tours | 37173 |
Institut de formation des professionnels de santé - CHU de Grenoble | Saint-Martin-d'Hères | 38400 |
École de puéricultrices - Centre hospitalier régional | Nantes | 44093 |
Institut de formation des professions paramédicales | Orléans | 45058 |
École de puéricultrices | Angers | 49933 |
École de puéricultrices | Reims | 51092 |
École de puériculture du CHRU de Nancy | Nancy | 54035 |
École de puériculture - CHR de Metz-Thionville | Metz | 57000 |
École de puéricultrices CHRU de Lille - Institut Gernez Rieux | Lille | 59037 |
Institut de formation aux métiers de la santé - Centre hospitalier Valenciennes | Valenciennes | 59322 |
Faculté de médecine, maïeutique, sciences de la santé | Lille | 59465 |
École de puériculture - Institut de formation d'auxiliaires de puériculture | Clermont-Ferrand | 63003 |
Institut régional de formation en puériculture | Strasbourg | 67091 |
École Rockefeller | Lyon | 69373 |
Institut de puériculture ADHMI | Paris | 75014 |
Institut de formation de puériculture Paris Croix Saint Simon | Paris | 75020 |
École de puéricultrices du CHU Rouen Normandie | Rouen | 76042 |
École de puériculteurs-puéricultrices du CHU Amiens-Picardie | Amiens | 80054 |
Institut de formation en soins infirmiers de l'hôpital Delafontaine | Saint-Denis | 93205 |
École départementale de puéricultrices | Vitry-sur-Seine | 94400 |
Institut Interrégional de Formation des Puéricultrices | Pointe-à-Pitre | 97159 |
Institut de formation en soins infirmiers | Mamoudzou | 97600 |
La formation pour devenir infirmière puéricultrice
La formation pour devenir infirmière puéricultrice, de 12 mois, est composée de cours théoriques, de travaux dirigés et de stages cliniques.
Les cours théoriques portent sur divers sujets tels que la santé de l'enfant, la pédiatrie, la psychologie de l'enfant, le développement de l'enfant, la nutrition, l'éducation à la santé, la législation, etc.
Les travaux dirigés permettent d'approfondir certains aspects théoriques et de développer des compétences pratiques.
Les stages cliniques permettent de mettre en pratique les connaissances et les compétences acquises. Ces stages se déroulent dans différents types de services (néonatologie, pédiatrie, maternité, etc.) et auprès d'enfants de différents âges.
À la fin de ce parcours d'enseignement, les élèves passeront un dernier examen pour l'obtention du diplôme.
Quelles sont les évolutions possibles pour une IPDE ?
Une IPDE a plusieurs options concernant l'évolution de sa carrière. Au sein d'un hôpital, elle pourra monter en grade, changer de service, devenir spécialiste en hygiène ou dans l'encadrement de proximité des unités de soins.
Elle peut faire également le choix de former les élèves infirmiers, aide-soignant ou bien encore auxiliaire de puériculture en soins et activités paramédicales.
Une des autres possibilités est de choisir de devenir directeur ou directrice d'un centre d'accueil, type halte-garderie ou crèche. (source : ministère des Solidarités et des familles)
En somme, ce métier est une vocation passionnante qui demande dévouement et expertise, et qui offre la possibilité d'avoir un impact positif sur la vie des enfants et de leurs familles. Avec les qualifications, la formation et l'expérience adéquates, une carrière en tant qu'infirmière puéricultrice offre d'excellentes possibilités d'accomplissement personnel et d'évolution professionnelle. Mais tout commence pour la majorité par l'entrée en IFSI pour suivre les études d'infirmier. Avec des écoles comme EFM Santé Social qui prépare aux sélections des écoles d'infirmières, il ne sera pas dit que vous ne pourrez pas réussir à devenir infirmière puéricultrice !